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Mayotte a, faits historiques découlant de sa proximité géographique, eu beaucoup plus d'échanges avec les rivages malgaches que les autres îles des Comores.
Vers 1830, un chef de province militaire autonome de Madagascar, nommé par Radama Ier, roi des Hovas/Mérinas, s'assimilant au précédent roi décédé en 1828, vainc le roi des Sakalava, Tsy Levalou régnant à Iboina.
Le roi déchu échappe à la haine des Hovas et d'une partie des siens, et s'enfuit de son trône avec sa cour et une fraction de son armée au-delà des rivages malgaches à Nossy Bé.
Le sultan de Mahore en guerre avec les îles voisines et souhaitant extirper la piraterie de ses rivages fait appel au service du souverain exilé, poursuivi et contraint de gagner sa vie en mercenaire.
Dès 1832, la souveraineté du sultan est restaurée sur l'île.
Elle est enfin reconquise de haute lutte après trois longues années par le chef sakalave qui, séduit par la famille de son hôte, se convertit sous le nom Andrian Souly, il est plus tard nommé Andriantsoly après son mariage avec la fille du sultan et reçoit pour sa probité et sa loyauté une partie de l'île, puis hérite du sultanat.
Mais l'île au grand lagon ne cesse d'être l'objet des rivalités locales.
En 1833, l'île est momentanément conquise par Mohéli, puis le 19 novembre 1835, le sultan d'Anjouan irrité par les nouveaux venus impose son arbitrage et en prend possession.
En 1836, au terme d'épuisantes épreuves de force, le sultan de Mayotte obtient sa reconnaissance et l'indépendance de l'île.
Se sachant affaibli, craignant l'intervention du chef hovas autodénommé Radama, qui, installé sur le rivage de la Grande Île est furieux de ne pouvoir le capturer, faute de flotte efficace, et multiplie les maléfiques agissements contre les Sakalaves insoumis, le sultan Andriantsoly est conscient de son précaire pouvoir.
Il ne peut que perdre le contrôle de l'île sans flotte de guerre, et recherche des protecteurs pour garantir la sécurité des habitants en cas de reprise des hostilités.
Missionné pour organiser l'installation à Nossi Be à partir de 1841,
les militaires français dirigés par Hell, Jéhenne et Passot sont intéressés car ils anticipent avec intelligence les puissantes mutations en cours de la navigation maritime.
Le clipper et le navire à vapeur commencent à changer les routes maritimes séculaires dans l'océan Indien, une meilleure cartographie et la maîtrise instrumentale de la position géographique rendent moins dangereux les parages coralliens.
C'est pourquoi les Français tendent à investir la côte nord-ouest de Madagascar1.
Le 25 mars 1841, le sultan opère la cession de sa souveraineté de l'île à la France par une simple vente où il obtient du commandant de vaisseau de La Prévoyante, Pierre Passot une rente viagère personnelle de 1000 piastres et quelques promesses.
Les négociateurs français sont ravis car si géologues amateurs, ils ont découvert des anses naturelles au milieu de coulées de laves et de coraux, ils reconnaissent aussi des havres idéaux, protégés des courants pour leurs bateaux de guerre.
Cette cession est ratifiée prudemment après une enquête demandée par le souverain Louis-Philippe et ses ministres doutant du pouvoir réel d'un surprenant sultan vendeur.
Ainsi, après de fastidieuses vérifications, la prise de possession officielle avec installation du drapeau flottant a lieu le 13 juin 1843.
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Source WIKIPEDIA
lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Mayotte
Pas de timbre de France métropolitaine
Voir ci-après les timbres par pays.
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